Ce que vous voyez sur la photo ci-dessus, c’est une maquette du projet de bain portuaire de la Ville de Montréal qu’on a « installé » dans le bassin Jacques-Cartier dans le Vieux-Port. Il suffirait de déplacer la marina d’une centaine de mètres et on pourrait y accueillir 800 baigneurs en plein centre-ville de Montréal sans nuire aux activités de navigation.
Une eau de qualité pour se baigner centre-ville de Montréal
L’eau du bassin Jacques-Cartier est propice à la baignade en temps sec : elle respecte les normes établies par Québec (maximum de 200 UFC/100mL) dans plus 96 % des prélèvements en période estivale, de 2003 à 2022. Le lieu est grand, accessible et sécuritaire, ce qui n’était pas le cas avec le projet de bain portuaire au bout du Quai de l’Horloge que la Ville dû abandonner l’été dernier.
Mais la Société du Vieux-Port de Montréal dit non
« L’endroit est dédié à la navigation », tranche la directrice du marketing et des relations publiques de la Société du Vieux-Port.
« Cela irait à l’encontre de la vocation recherchée pour ce secteur du Vieux-Port. Il n’est pas question de transformer le bassin en un bain public », de confirmer le vice-président, Immobilier (Québec) et Vieux-Port de Montréal, Pierre-Marc Mongeau


En panne d’arguments pour rejeter le projet, la Société du Vieux-Port rappelle son désir de « collaborer » avec la Ville de Montréal sur l’alternative du Quai de l’Horloge. Or ce projet est mort et enterré depuis un an parce qu’il n’est pas sécuritaire. Installé dans le fleuve, à l’extérieur de la zone protégée du Vieux-Port, ce projet de bain portuaire était exposé à un fort courant et au risque qu’un navire en panne vienne s’y échouer. Dangereux.
Des bains portuaires ailleurs dans le monde
Après Oslo et Copenhague, le Port de Québec a annoncé son intention d’installer un bain portuaire dans le bassin Louise l’été prochain (mise à jour : le bain portuaire a Québec a bel et bien été officialisé à l’été 2022!). Ici, l’eau du bassin Jacques-Cartier est de bonne qualité, l’endroit est protégé des navires et il aurait tout le potentiel de devenir un attrait récréotouristique majeur pour Montréal. Tout ce qui manque, c’est un peu de bonne volonté!
Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles.
- Lettres à Lucilius, livre XVII, Lettre 104, 26 de Sénèque.