La Fondation Rivières a été consternée d’apprendre cette semaine que la ville de Longueuil déversera 162 000 mètres cubes d’eaux usées dans le fleuve. En effet, une conduite principale d’eaux usées sous pression de 900 mm de diamètre, située dans le lit du Saint-Laurent près du pont de l’autoroute 20 au pont-tunnel Louis-Hippolyte Lafontaine, doit être remplacée sur une longueur de 16 mètres. Ces travaux sont essentiels et la Ville n’a identifié aucune mesure qui pourrait éviter le déversement prévu pendant 8 jours et nuits à compter du 15 novembre prochain.
Bien que les explications fournies par la Ville apparaissent crédibles, la Fondation Rivières se questionne à propos du fait que l’Entrepreneur soit payé à taux horaire pour les opérations qu’il aura à accomplir dans les prochains jours. Il apparaît surprenant que 8 jours et 8 nuits soient requis pour ces travaux sur une longueur de 16 mètres. Les causes du bris demeurent inexpliquées, d’autant plus qu’il s’agit d’une conduite en acier recouverte de béton, ce qu’il y a de plus résistant. Trois conduites de ce type approvisionnent la station d’épuration située sur l’Île Charron.
Enfin, la Fondation Rivières réitère que chaque mètre cube d’eaux usées non traitées, ainsi déversé dans l’environnement, devrait faire l’objet d’une amende afin d’inciter les municipalités à limiter leurs déversements. Les différentes analyses d’eau et études de suivi de la contamination ne compenseront jamais le tort causé. Les sommes ainsi recueillies devraient contribuer à réduire la pollution, comme par exemple installer des systèmes de désinfection là où il n’y en a pas, comme à Longueuil.
La Fondation Rivières interviendra rapidement auprès de la nouvelle ministre de l’Environnement, madame MarieChantal Chassé, pour faire en sorte que les conditions encadrant les débordements de ce genre soient resserrées et leur pollution justement compensée.
Vidéo : Alain Saladzius se prononce sur le déversement prévu à Longueuil
Photo : Dmitry Bukhantsov/Unsplash