Plus de 100 rivières menacées pour une poignée de mégawatts

La Fondation Rivières a déjà fait plier le gouvernement il y a 20 ans, en sauvant plusieurs chutes des mains de promoteurs privées. Avec le PL 69, nous assistons à un retour en arrière, puisque celui ci veut augmenter le seuil de 50 à 100 mégawatts.

Ensemble, nous allons le faire plier de nouveau cette année. Il faut interpeller le gouvernement et réclamer l’annulation de la hausse du seuil de puissance hydroélectrique à 100 mégawatts.

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50 à 100 mégawatts

Le gouvernement veut hausser le seuil de puissance hydraulique de 50 à 100 mégawatts, ce pourrait encourager les promoteurs à soumettre des projets de barrage au fil de l’eau.

ont un potentiel de fournir une puissance entre 50 et 100 MW, ce qui les rend attractives pour les promoteurs qui désirent réaliser des projets énergétiques privés

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Depuis plus de 20 ans, la Fondation s’affaire à préserver le caractère naturel des cours d’eau, à assurer la qualité de l’eau et leur accès pour toutes et tous.

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Lettre adressée à Madame Christine Fréchette, Ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie.

Ne permettez pas la hausse à 100 MW du seuil de puissance d’une centrale hydroélectrique

Madame la Ministre,

Vous avez hérité du projet de loi 69 (PL 69) préparé par votre prédécesseur qui hausse à 100 mégawatts le seuil de puissance d’une centrale hydroélectrique attribuable à la force hydraulique du domaine de l’État en deçà duquel le gouvernement peut louer cette force hydraulique. Votre ministère aurait ainsi la possibilité d’accorder à des promoteurs privés le droit de soumettre des projets de centrales au fil de l’eau à Hydro-Québec qui n’aurait d’autre choix que d’analyser les projets et de les autoriser si la rentabilité est au rendez-vous.

Ce changement pourrait mener à la disparition des chutes et des rapides sur plus d’une centaine de rivières au Québec, détruisant ainsi notre patrimoine naturel, mais aussi les endroits extraordinaires où nous pouvons pratiquer des sports d’eau vive, de la randonnée et la pêche.

Il est pourtant clair que les centrales au fil de l’eau ne répondent pas aux besoins du Québec, puisqu’elles produisent peu ou pas du tout durant les 100 à 300 heures de grand froid, alors qu’Hydro-Québec peine à répondre à la demande et que l'éolien est à son plus fort par ces périodes de grande demande et que son potentiel québécois est de l'ordre de 70 fois la production hydraulique actuelle. Les centrales au fil de l’eau ne sont pas une réponse aux besoins énergétiques de la province qui passent par la sobriété, les économies d’énergie et la production d’énergie éolienne, solaire et géothermique. Hydro-Québec lui-même n’a jamais été un promoteur de centrales au fil de l’eau

Il est encore temps de reculer sur le projet de loi 69, de mener la nécessaire consultation publique sur notre avenir énergétique et de compléter le Plan de gestion intégrée des ressources énergétiques avant de procéder à des réformes législatives.

Entretemps, je vous demande d’éliminer cette hausse du seuil de puissance d’une centrale hydroélectrique à 100 MW. Il en va de la protection de notre patrimoine naturel du Québec.

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Madame la Ministre, vous avez hérité du projet de loi 69 (PL 69) préparé par votre prédécesseur qui hausse à 100 mégawatts le seuil de puissance d’une centrale hydroélectrique attribuable à la force hydraulique du domaine de l’État en deçà duquel le gouvernement peut louer cette force hydraulique. Votre ministère aurait ainsi la possibilité d’accorder à des promoteurs privés le droit de soumettre des projets de centrales au fil de l’eau à Hydro-Québec qui n’aurait d’autre choix que d’analyser les projets et de les autoriser si la rentabilité est au rendez-vous. Ce changement pourrait mener à la disparition des chutes et des rapides sur plus d’une centaine de rivières au Québec, détruisant ainsi notre patrimoine naturel, mais aussi les endroits extraordinaires où nous pouvons pratiquer des sports d’eau vive, de la randonnée et la pêche.

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