COMMUNIQUÉ DE PRESSE
POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
Montréal/Québec, 2 août 2022 – Alors que de grandes multinationales reluquent les ressources du Québec et que plusieurs régions vivent un boom minier sans précédent, un nouveau sondage révèle que la population n’est pas prête à sacrifier sa santé et l’environnement sur l’autel de l’économie. Elle demande des réformes majeures pour réduire l’empreinte de l’industrie, protéger la santé des populations et exiger le consentement des communautés avant toute activité minière sur leur territoire.
Selon le sondage réalisé par la firme Léger du 11 au 18 juillet 2022 auprès de 995 répondants de partout au Québec, plus de 2 personnes sur 3 (68%) estiment que l’industrie minière « engendre des impacts négatifs importants sur l’environnement ». Parmi les solutions explorées dans le sondage, notons :
- La santé et l’environnement avant l’économie : Près de 4 sur 5 (79%) affirment qu’il faut prioriser la santé et l’environnement avant l’économie, « même si cela signifie que certains projets miniers devront cesser leurs opérations ». À peine 1 personne sur 3 (28%) affirme que l’industrie et les gouvernements « en font assez pour protéger l’environnement ».
- Réduire à la source : Quatre répondants sur cinq (80%) soulignent que « les gouvernements doivent prioriser la réutilisation et le recyclage des minéraux avant d’exploiter davantage de mines », et plus de 1 personne sur 2 (54%) pensent que « réduire l’extraction minière est nécessaire pour lutter contre les changements climatiques »;
- Interdire le rejet de déchets miniers dans les lacs et milieux sensibles : La quasi-totalité des répondants (89%) sont favorables à des mesures environnementales plus strictes, dont « interdire le rejet de déchets miniers dans tout lac, rivière ou milieu écologique sensible ».
- Évaluations environnementales et sanctions plus sévères : Une proportion semblable est en faveur « d’exiger que tous les projets de mines et d’agrandissement soient soumis à des évaluations environnementales » et de « pénaliser sévèrement toute infraction aux normes environnementales et de santé publique » (86% et 87%, respectivement).
- Consentement des populations: Alors que plusieurs collectivités se mobilisent actuellement face à des projets miniers controversés au Québec, une forte proportion (78%) de répondants se disent favorables d’exiger « le consentement des populations locales (p.ex.: municipalités, Nations autochtones) avant d’autoriser toute activité minière sur leur territoire »;
- Zones touristiques et de villégiature : Trois personnes sur quatre (75%) demandent « d’interdire tout projet minier dans des zones touristiques ou de villégiature ».
Concernant la Fonderie Horne à Rouyn-Noranda, plus de 4 personnes sur 5 (81%) affirment que ses installations « doivent respecter les mêmes normes d’émissions d’arsenic et d’autres métaux que partout ailleurs au Québec ». Même son de cloche concernant une autre installation où est aussi impliquée la multinationale Glencore, avec près de 3 personnes sur 4 (73%) soutenant que « la pollution de l’air en nickel et d’autres métaux au Port de Québec doit cesser ».
Un deuxième volet du sondage portant sur la fiscalité minière sera publié dans les prochains jours. La marge d’erreur maximale du sondage est de 3,1%, 19 fois sur 20. Le sondage a été réalisé à la demande de la Coalition Québec meilleure mine et d’organismes partenaires.
– 30 –
Source :
Coalition Québec meilleure mine
Pour information :
Organisations nationales (alphabétique) :
- Richard Desjardins, Action boréale, 514-708-0134 (via MM. Lapointe ou Turgeon)
- Claudel Pétrin-Desrosiers, Association québécoise des médecins pour l’environnement, 438-831-0594
- Anne-Sophie Doré, Centre québécois du droit de l’environnement, 514-980-4572
- Ugo Lapointe, Coalition Québec meilleure mine, 514-708-0134
- Rodrigue Turgeon, Coalition Québec meilleure mine et MiningWatch Canada, 819-444-9226
- Émile Boisseau-Bouvier, Équiterre, 514-605-2000
- Rébecca Pétrin, Eau Secours, 514-246-9075
- Charles Bonhomme, Fondation David Suzuki, 438-883-8348
- André Bélanger, Fondation Rivières, 514-272-2666 #301
- Alice-Anne Simard, Nature Québec, 418-803-4992
- Daniel Green, Société pour vaincre la pollution, 514-245-4676
Organisations régionales et citoyennes (alphabétique):
- Daniel Tokatélof, Association pour la protection du Lac Taureau, 514-973-5187, 514-212-2112
- May Dagher, Coalition des opposants à un projet minier en Haute-Matawinie, 438-820-5800
- Nicole Desgagnés, Comité Arrêt de Rouyn-Noranda, 819-277-8890
- Chantal Maillé, Conseil central de la CSN dans les Laurentides, 819-421-4492
- Véronique Lalande, Initiative citoyenne de vigilance du Port de Québec, 514-566-5432
- Marc Nantel, Regroupement vigilance mines de l’Abitibi-Témiscamingue, 819-734-7981
- Louis St-Hilaire, Regroupement pour la protection des lacs de la Petite-Nation, 514-591-9167
- Jacqueline Richer ou Normand Éthier, SOS-Grenville-sur-la-Rouge, 819-242-0201, 438-521-8351
Élus et municipalités :
- Benoît Lauzon, préfet de la MRC de Papineau, 514-591-9167 (via M. St-Hilaire)
- David Pharand, maire de Duhamel, 819-981-0308
- Tom Arnold, maire de Grenville-sur-la-Rouge, 613-677-1001
À propos de Coalition Québec meilleure mine
La coalition Pour que le Québec ait meilleure mine ! a vu le jour au printemps 2008 et est, aujourd’hui, constituée d’une trentaine d’organismes, dont Fondation Rivières, représentant plus de 250 000 membres au Québec. La coalition s’est donnée pour mission de revoir la façon dont on encadre et développe le secteur minier au Québec, afin d’harmoniser ses activités avec le milieu et de promouvoir de meilleures pratiques aux plans social et environnemental.