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Rapport sur les mégaporcheries : une autre agriculture est possible!

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

Montréal, le 22 mars 2022 – À l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, la coalition Mégaporcheries, non merci ! rend public un rapport qui présente un portrait historique et critique de l’industrie porcine au Québec et propose des pistes de solution. Alors que, face aux dérives de Olymel/Sollio, les éleveurs de porcs ont eux-mêmes décrété un moratoire temporaire sur les nouvelles productions, ce rapport propose une réflexion visant à sensibiliser la population et à favoriser le débat public. 

« Ce moment de pause est particulièrement adéquat pour modifier l’encadrement de la filière porcine au Québec. Outre le cas de Saint-Adelphe pour lequel nous réitérons notre volonté que le gouvernement intervienne, les crises sanitaire et climatique doivent être l’occasion de favoriser une transition vers des modèles agricoles favorisant l’autonomie alimentaire tout en étant plus respectueux de notre eau et de nos écosystèmes », de déclarer Pierre Avignon porte-parole de la coalition.     

Rendre visible l’invisible

Pour reprendre le slogan de la Journée mondiale sur l’eau organisée par les Nations Unies chaque année pour rappeler l’importance de l’eau douce, notre rapport a pour but de rendre visible l’invisible. En effet, alors que de nombreuses recherches ont été publiées au cours des dernières décennies sur les effets de l’industrie porcine et l’état des ressources en eau, ces dernières étaient éparses et peu connues. Ainsi des mémoires déposés au BAPE de 2003 sur l’industrie porcine, au rapport sur l’état des ressources en eau de 2020, en passant par le rapport sur l’avenir de l’agriculture de 2008, un nombre important d’experts, chercheur.es et de groupes s’est prononcé sur ces sujets importants. « Nous souhaitons que les citoyennes et les citoyens, mais également toutes les personnes du monde agricole aient accès à une vue d’ensemble de la situation afin que nous trouvions des solutions collectives aux problèmes d’acceptabilité sociale et environnementale posés par le développement des mégaporcheries au Québec », de conclure les porte-paroles de la coalition Mégaporcheries, non merci !     

Nos propositions pour une autre agriculture face aux mégaporcheries

En conclusion du rapport, nous relançons treize propositions issues du rapport du Bureau d’audience publique sur l’environnement de 2003 : 

  1. Effectuer une consultation publique dans les MRC pour la mise en place d’un règlement de contrôle intérimaire relatif à la zone agricole;
  2. Demander une réévaluation de la détermination des distances séparatrices notamment concernant l’épandage;
  3. Accroître le recours au contingentement des usages prévus dans la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme afin de contrôler la densité des élevages porcins;
  4. Informer et consulter les citoyen.nes préalablement à l’émission du certificat d’autorisation par le ministère de l’Environnement;
  5. Organiser un forum bisannuel sur l’inscription de la production porcine dans le développement durable;
  6. Revoir la procédure permettant la tenue d’enquête d’impacts sur l’environnement afin d’y soumettre les projets porcins d’envergure;
  7. Doter le ministre de l’Environnement (MELCC) d’un pouvoir de discrétion afin qu’il puisse interdire toute installation qui comporte entre 2500 et 4000 unités animales par bâtiment.
  8. Accentuer les efforts de recherche sur les impacts sur la santé et la contamination de l’eau pour les populations et les travailleurs et travailleuses;
  9. Soutenir l’agriculture biologique, améliorer le bien-être animal et limiter l’alimentation des porcs à base de plantes OGM et l’utilisation des antibiotiques ;
  10. Revoir le programme de stabilisation des revenus agricoles afin qu’il cible des personnes qui travaillent dans une ferme familiale ou à dimension humaine (au plus 4 personnes) et exclure  les personnes morales;
  11. Améliorer la gestion des fumiers et lisiers en faisant intervenir des agronomes indépendants, en intensifiant les mesures de contrôle et de surveillance, en décourageant les élevages porcins sans sol (en raison de la précarité des ententes d’épandages) ainsi que le développement ou l’agrandissement des porcheries dans des zones en surplus de phosphore; 
  12. Améliorer la protection de l’eau notamment en : intensifiant le suivi de la qualité de l’eau de surface, sensibilisant davantage le milieu agricole à la protection des milieux aquatiques, révisant les normes concernant les bandes riveraines et les faire appliquer, encadrant davantage le déboisement, en renforçant les mesures d’écoconditionnalités (aides publiques seulement si respect de l’environnement);
  13. Adopter une approche par bassin versant pour gérer adéquatement les surplus de matières fertilisantes en fixant une concentration maximale de chaque espèce en fonction des caractéristiques de chaque bassin versant.

Les groupes citoyens et personnalités en appuis au rapport

Accéder au rapport sur les mégaporcheries

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Pour informations :

Sophie Lachance
Chargée de projets aux communications et à la mobilisation
514 272-2666, poste 307
communications@fondationrivieres.org

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