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Réaction des municipalités – Palmarès 2021

Réaction des municipalités - Palmarès 2021

La parole aux villes et municipalités 

La Fondation Rivières a invité les 35 villes et municipalités les plus peuplées de chaque région administrative et qui figurent en tête du classement à réagir à leur performance. Neuf d’entre elles ont fourni des explications.

Comment interprétez-vous les résultats du palmarès 2021 en ce qui a trait à l’intensité par habitant, au nombre de jours de déversements et de dérivations et à la qualité de la mesure?

Le poste des cascades (trop plein dans la rivière Petite Décharge) demande l’arrêt du poste de pompage Taché qui est situé en amont (trop plein dans la rivière Grande Décharge) de façon à répartir la charge déversée à l’environnement. Le poste Taché contient deux surverses (pompes et régulateur) et les déversements du côté des pompes ne devraient jamais être pris en compte car ils ne résultent pas de l’incapacité à pomper le débit nécessaire mais sont plutôt la résultante d’une situation visant à réduire l’impact des déversements à l’environnement.

De plus, le principal problème est que plus nous avons de sites, plus nous sommes pénalisés. C’est ce qui n’est pas compris de la part des médias. Cela ne représente pas l’impact également. Débordement versus l’émissaire touché par le débordement.

(Note de la Fondation Rivières : nous reconnaissons que la Ville de Alma dirige une partie de ses eaux de débordements dans un ouvrage de taille importante, ce qui a pour effet de produire un indice d’intensité plus élevé que celui qui serait calculé si cette partie des eaux n’était pas redirigée avant de déborder. Cette redirection est demandée par le MELCCFP afin de minimiser les impacts sur la rivière Petite Décharge, en débordant plutôt dans la rivière Grande Décharge.)

Votre ville s’est-elle dotée d’objectifs spécifiques visant une diminution nette des fréquences de déversement?

Oui, un plan de gestion de débordements. Également, pour chaque réfection des routes ou des stationnements, nous orientons la conception en favorisant la gestion des eaux pluviales.

Quelles sont les actions menées par votre ville pour optimiser ou augmenter la capacité d’évacuation et de traitement des eaux usées sur votre territoire?

Les actions sont généralement proportionnelles aux programmes de subventions. La séparation des réseaux principalement (note de la Fondation Rivières : les réseaux séparatifs prévoient des conduits différents pour les eaux pluviales et les eaux usées, contrairement aux réseaux unitaires pour lesquels on remarque fréquemment des débordements en cas de forte pluie ou lors de la fonte des neiges) ainsi que la construction d’une nouvelle station de pompage avec conduite de refoulement.

Quelles sont les actions menées par votre ville pour réduire à la source les apports d’eau aboutissant dans le réseau d’égout qui provoquent des déversements?

Séparation des réseaux, réduction des chaussées, exigence de rétention pour les nouveaux promoteurs, distribution de trousses Écofit.

Comment interprétez-vous les résultats du palmarès 2021 en ce qui a trait à l’intensité par habitant, au nombre de jours de déversements et de dérivations et à la qualité de la mesure?

N/A

Votre ville s’est-elle dotée d’objectifs spécifiques visant une diminution nette des fréquences de déversement?

Oui.

Quelles sont les actions menées par votre ville pour optimiser ou augmenter la capacité d’évacuation et de traitement des eaux usées sur votre territoire?

Station de pompage remise à neuf.

Quelles sont les actions menées par votre ville pour réduire à la source les apports d’eau aboutissant dans le réseau d’égout qui provoquent des déversements?

Vérification des branchements inversés.

Comment interprétez-vous les résultats du palmarès 2021 en ce qui a trait à l’intensité par habitant, au nombre de jours de déversements et de dérivations et à la qualité de la mesure?

La municipalité qui est honnête n’a pas nécessairement de bon résultat même si elle fait tout en son pouvoir pour éliminer les surverses.

Votre ville s’est-elle dotée d’objectifs spécifiques visant une diminution nette des fréquences de déversement?

Zéro déversement outre lors des bris d’équipement possible.

Quelles sont les actions menées par votre ville pour optimiser ou augmenter la capacité d’évacuation et de traitement des eaux usées sur votre territoire?

Nos stations ont pratiquement toutes été refaites à neuf au cours des 5 dernières années.

Quelles sont les actions menées par votre ville pour réduire à la source les apports d’eau aboutissant dans le réseau d’égout qui provoquent des déversements?

Communication, subventions, etc.

Comment interprétez-vous les résultats du palmarès 2021 en ce qui a trait à l’intensité par habitant, au nombre de jours de déversements et de dérivations et à la qualité de la mesure?

Les données de 2021 démontrent une amélioration de notre indice d’intensité des débordements (intensité par nombre de citoyens), le tout pouvant s’expliquer partiellement par un été plus sec. De plus, la Ville de Granby se positionne favorablement dans le palmarès en se comparant à des villes de taille et de population similaires. Considérant que nous remarquons que l’intensité des pluies s’accentue depuis les dernières années, nous considérons que le nombre de jours de déversements est acceptable.

Votre ville s’est-elle dotée d’objectifs spécifiques visant une diminution nette des fréquences de déversement?

Des plans d’action sont en cours d’élaboration. De plus, la Ville a identifié les ouvrages et les secteurs les plus problématiques afin de mettre en place les programmes correcteurs appropriés dans les prochaines années.

Quelles sont les actions menées par votre ville pour optimiser ou augmenter la capacité d’évacuation et de traitement des eaux usées sur votre territoire?

Amélioration constante de l’ensemble de la chaîne de traitement de l’usine et de ses équipements selon les exigences du Ministère.

Quelles sont les actions menées par votre ville pour réduire à la source les apports d’eau aboutissant dans le réseau d’égout qui provoquent des déversements?

La Ville réalise/planifie des travaux de séparation de ses réseaux unitaires (note de la Fondation Rivières : contrairement aux réseaux séparatifs, les réseaux unitaires récoltent à la fois les eaux usées et les eaux pluviales, et sont fréquemment associés à des débordements en cas de forte pluie ou lors de la fonte des neiges) ainsi que des travaux de réparations/changements des conduites sanitaires en mauvais état pour diminuer les infiltrations d’eau parasite.

Comment interprétez-vous les résultats du palmarès 2021 en ce qui a trait à l’intensité par habitant, au nombre de jours de déversements et de dérivations et à la qualité de la mesure?

Amélioration notable 2021 versus 2020, aucune surverse TS. Amélioration de l’indicateur intensité par habitant. Diminution des fréquences de débordement en temps de pluie (72 %), diminution des fréquences des débordements en « urgence » de 30 %, cette diminution est étroitement associée aux divers travaux correctifs effectués sur les ouvrages. II serait intéressant de jumeler les fréquences de surverses aux milieux récepteurs (fleuve, rivières, ruisseaux et autres).

Votre ville s’est-elle dotée d’objectifs spécifiques visant une diminution nette des fréquences de déversement?

Oui, maintenir autant que possible les ouvrages opérationnels lors des travaux d’entretien, de maintenance et de modernisation. Utilisation d’équipements pour assurer le pompage temporaire lors de travaux, mise en place de génératrices lors des travaux planifiés d’Hydro-Québec. Campagne de sensibilisation citoyenne sur les déchets dans les toilettes. Plan d’ensemble pour l’implantation de la télémétrie à tous les secteurs de la Ville. Achat d’équipements (pompes diesel, pompes à gaz, génératrices, remorque pour l’outillage) pour intervenir en diverses situations (travaux et ou urgence). Prévoir, lors de la conception des ouvrages, des aménagements permettant l’entretien et la maintenance des équipements sans débordement.

Quelles sont les actions menées par votre ville pour optimiser ou augmenter la capacité d’évacuation et de traitement des eaux usées sur votre territoire?

Création d’un comité de travail sur la gestion des refoulements et des points de vulnérabilité opérationnelle (service du traitement des eaux, direction du génie, service des travaux publics). Mise en place d’un programme d’évaluation de la pérennité des infrastructures pour ainsi assurer le remplacement des équipements de mécanique de procédé (pompes, clapets, vannes, dégrilleurs, surpresseurs, panneau de contrôle et équipements électriques). Formation spécifique pour le personnel d’opération, d’entretien et de supervision.

Quelles sont les actions menées par votre ville pour réduire à la source les apports d’eau aboutissant dans le réseau d’égout qui provoquent des déversements?

Travaux de séparation des réseaux unitaires des secteurs critiques (note de la Fondation Rivières : contrairement aux réseaux séparatifs, les réseaux unitaires récoltent à la fois les eaux usées et les eaux pluviales, et sont fréquemment associés à des débordements en cas de forte pluie ou lors de la fonte des neiges), notamment pour le secteur Desjardins, nous observons des améliorations notables au fil des années. Maintien à jour des plans directeurs des réseaux d’égout. Octroi de mandats spécifiques pour l’évaluation des capacités résiduelles des ouvrages d’assainissement. Sensibilisation accrue du personnel des différentes directions et services de la Ville aux impacts associés aux débordements d’eaux usées.

Comment interprétez-vous les résultats du palmarès 2021 en ce qui a trait à l’intensité par habitant, au nombre de jours de déversements et de dérivations et à la qualité de la mesure?

Nous constatons que la Fondation Rivières a pris en compte les commentaires transmis par la Ville de Longueuil à l’égard des correctifs à apporter pour le calcul de l’indice d’intensité pour les ouvrages en série sur notre territoire. Nous remercions la Fondation Rivières d’avoir apporté les ajustements et comprenons que Longueuil se classe au 32e rang de l’ensemble des villes du Québec et au 2e rang des grandes villes après Trois-Rivières, basé sur l’indice d’intensité/habitant pour l’année 2021.

Bien que nous adhérions à la prise en compte d’un indice d’intensité, nous croyons que cet indice devrait aussi tenir compte des caractéristiques des réseaux et des critères de conception des ouvrages d’assainissement afin de comparer la performance réelle des villes. Rappelons que les villes n’ont pas conçu les réseaux d’assainissement qu’elles exploitent. Il s’agit d’un lègue issu du Programme d’assainissement des eaux du Québec du gouvernement du Québec, et les paramètres de conception de l’époque n’étaient pas uniformes dès le départ. Cela rend les comparaisons difficiles entre les villes puisqu’elles n’ont pas les mêmes bases et les mêmes paramètres.

Par ailleurs, sachant que la majorité des événements de déversement surviennent en période de pluie et de fonte, la population totale d’une ville a très peu d’influence sur la fréquence et la durée des débordements, de même que sur la performance des réseaux en général. C’est surtout la proportion de réseaux combinés et pseudo-séparatifs d’une ville, soit des réseaux d’égouts qui combinent les eaux pluviales et les eaux usées, au lieu d’être séparés, qui affecte la performance. Ainsi la pluviométrie a un impact majeur à ce niveau, comme le démontre la comparaison des débordements 2020 et 2021. Par exemple, à population et capacité d’assainissement équivalente, une ville qui a une plus grande proportion de réseaux de type combiné sera nécessairement défavorisée par l’indicateur d’intensité par habitant considérant que ces réseaux sont très fortement influencés par les précipitations. Nous suggérons que la superficie du bassin versant desservie soit utilisée dans l’établissement de l’indice puisque c’est la pluie qui tombe sur ce territoire qui génère les surverses.

Notons que les réseaux combinés et pseudo-séparatifs représentent près de 66 % des réseaux totaux à Longueuil.

Votre ville s’est-elle dotée d’objectifs spécifiques visant une diminution nette des fréquences de déversement?

La Ville de Longueuil s’est dotée d’un plan de gestion des débordements qui prend en compte les hypothèses de développement ultime du territoire et a commencé la réalisation des mesures compensatoires en vue de se conformer aux normes de performances exigées par la réglementation applicable. Par ailleurs, mentionnons que sur les 90 ouvrages du réseau d’assainissement de Longueuil, moins de 10 % sont responsables de 90 % de l’indice d’intensité global. Dans le cadre du plan précité, ces ouvrages à impact majeur ont été ciblés ainsi que des mesures pour pallier les déversements tels que la construction d’un bassin de rétention attenant au poste de pompage Voie maritime Saint-Laurent (VMSL), situé dans le Vieux-Longueuil. Des investissements de 5,6 M $ sont prévus au programme triennal d’immobilisation 2023 à 2025 pour les mesures compensatoires du plan de gestion des débordements.

Quelles sont les actions menées par votre ville pour optimiser ou augmenter la capacité d’évacuation et de traitement des eaux usées sur votre territoire?

Plusieurs études sont en cours afin de déterminer la solution optimale pour l’agrandissement et la mise aux normes du Centre d’épuration de la Rive-Sud (CERS) en lien avec les futures exigences applicables en 2031. Un plan d’action sera déposé à ce sujet au MELCC d’ici la fin de l’année comme prévu au ROMAEU. Ainsi, l’agrandissement et la mise aux normes du CERS sont prévus d’ici 2031. Des discussions ont été entamées avec le MELCC pour déterminer le niveau de traitement attendu dans le futur. Si une augmentation de capacité est requise pour optimiser la performance environnementale, les villes liées de l’agglomération de Longueuil demanderont une aide financière de la part des gouvernements supérieurs.

Quelles sont les actions menées par votre ville pour réduire à la source les apports d’eau aboutissant dans le réseau d’égout qui provoquent des déversements?

L’agglomération de Longueuil s’est dotée en 2020 de la Stratégie de l’eau 2020-2030 qui est issue d’une planification stratégique ayant pour ambition d’assurer la qualité, la fiabilité et la pérennité du service de l’eau. Cette stratégie sur 10 ans comporte 89 actions réparties dans 6 familles d’actions allant de la planification, à la gestion des actifs, à la gestion financière et à la réalisation. Plusieurs actions découlant de cette stratégie seront menées en vue de réduire les apports en eau qui ont un impact sur les déversements.

Par ailleurs, la Ville de Longueuil applique sur son territoire un règlement imposant le contrôle des rejets pluviaux et la réalisation de bassins de rétention. Des mesures de contrôle des débits pluviaux sont également appliquées sur le territoire des villes liées notamment à Brossard, Boucherville et Saint-Lambert. Ces mesures permettront, dans les aires vouées au redéveloppement, de requalifier l’empreinte au sol afin de réduire les superficies imperméables et de favoriser l’implantation d’infrastructures vertes et de pratiques de gestion optimale des eaux pluviales en vue de réduire le ruissellement.

Un plan d’adaptation aux changements climatiques est en cours d’élaboration afin d’identifier les mesures d’adaptation à mettre en œuvre pour augmenter la résilience de la Ville de Longueuil face aux effets des changements climatiques. Concernant la gestion de l’eau, plusieurs mesures d’adaptation permettront d’améliorer la résilience des bâtiments et des infrastructures face à l’augmentation des précipitations et des inondations anticipées dans le climat futur.

De plus, chacune des villes desservies est responsable de planifier et réaliser les plans de renouvellement des réseaux d’aqueduc et d’égouts locaux. Ces travaux permettent de corriger les déficiences structurales des réseaux et de réduire les apports en eaux parasites. Chaque ville est aussi responsable de prendre les mesures en vue d’atteindre les objectifs de la Stratégie québécoise d’économie d’eau potable, notamment en ce qui a trait à la réduction des pertes dans les réseaux d’eau potable.

Comment interprétez-vous les résultats du palmarès 2021 en ce qui a trait à l’intensité par habitant, au nombre de jours de déversements et de dérivations et à la qualité de la mesure?

La Ville de Montréal est très fière de constater que, selon le classement proposé, elle serait la plus performante des grandes villes du Québec. Cela démontre bien que les efforts déployés ces dernières années portent fruit.

Dans l’ensemble, nous constatons que le palmarès met toutes les municipalités sur un pied d’égalité, indépendamment de leur type de réseau (séparatif ou unitaire) alors que cette information influence directement la performance. Par ailleurs, l’ordonnancement proposé ne tient pas compte des dérivations, ni de la qualité de la mesure. Ainsi, certaines municipalités qui ont peu d’enregistreur électronique de débordement (EED) se positionnent mieux que d’autres munies de nombreux d’instruments. De la même manière, on observe par exemple que certaines municipalités se situent au meilleur rang (394e rang) alors qu’elles comptent un très grand nombre de dérivations par an. Ainsi, nous croyons que la méthode de calcul permettant d’établir le palmarès pourra encore être améliorée dans les années à venir afin de tenir compte de ces variables. Un calcul à plusieurs dimensions permettra de dresser un portrait plus réaliste de la performance globale des systèmes d’assainissement sur les milieux récepteurs, pas seulement basé sur l’intensité des débordements par habitant.

Votre ville s’est-elle dotée d’objectifs spécifiques visant une diminution nette des fréquences de déversement?

La stratégie montréalaise de l’eau a été adoptée en 2011 et un premier bilan a été publié en 2022. Il s’agit d’un plan stratégique intégré couvrant l’ensemble du cycle de l’eau. Le plan de gestion des débordements ayant été adopté en 2021 fait la démonstration que cette stratégie a eu une incidence positive sur la réduction globale des débits à la station de traitement. Par ailleurs, de par son système de contrôle intégré des intercepteurs, les objectifs de réduction des débordements sont davantage associés à une réduction volumétrique qu’en fréquence et en durée des événements. Plusieurs projets d’ouvrage de rétention sont en cours de conception ou de réalisation et permettront, dès leur mise en service, une réduction significative des volumes débordés annuellement pour certains ouvrages ciblés.

Quelles sont les actions menées par votre ville pour optimiser ou augmenter la capacité d’évacuation et de traitement des eaux usées sur votre territoire?

Montréal possédant la troisième plus grande station d’épuration au monde, il n’est pas envisagé d’en augmenter la capacité de traitement. Par ailleurs, la Ville débute un important chantier afin d’améliorer la qualité de son effluent, le projet de désinfection à l’ozone. Ce grand chantier d’une valeur de plus de 700M$ permettra de réduire la concentration de bactéries de plus de 99 %, celle des virus d’environ 96 % et celle d’un grand nombre de contaminants d’intérêt émergent (ex. produits pharmaceutiques, industriels et hormones) d’entre 40 % à 98 %. L’ozonation va donc permettre d’améliorer grandement la qualité des eaux rejetées au fleuve.

Montréal possède également un système d’optimisation et de contrôle intégré de ses intercepteurs. Ce système, en fonction depuis 2009, est en constante évolution et a pour objectif de maximiser la capacité de traitement en temps de pluie tout en réduisant les volumes débordés en réseau. Le problème d’optimisation considère plusieurs paramètres pour définir les consignes d’opération, par exemple : la capacité de traitement, le stockage disponible en réseau, la sensibilité des milieux récepteurs, les prévisions météorologiques ainsi que les données provenant de nombreux capteurs (pluviomètres, sondes de niveau, position de vannes, etc.) disposés sur l’ensemble du territoire. D’ailleurs, un projet est en cours afin d’intégrer les nouveaux bassins de rétention, qui sont présentement à l’étape de conception, de construction ou de mise en service, à ce système d’optimisation afin de bénéficier des meilleures stratégies opératoires.

Quelles sont les actions menées par votre ville pour réduire à la source les apports d’eau aboutissant dans le réseau d’égout qui provoquent des déversements?

La Ville de Montréal travaille activement sur différents projets permettant la réduction du ruissellement à la source. En effet, l’adoption du règlement 20-030 et du plan de gestion des débordements permettent de réduire les débits associés au redéveloppement du territoire, tandis qu’une équipe spécialisée en infrastructures vertes a été mise en place pour accélérer leur déploiement dans la métropole. Plusieurs projets de recherche sont également en cours avec des universités, étudiant une méthodologie permettant d’évaluer le rendement des infrastructures vertes sur la réduction du ruissellement ainsi que la performance de leur implantation sur la réduction des débordements.

Comment interprétez-vous les résultats du palmarès 2021 en ce qui a trait à l’intensité par habitant, au nombre de jours de déversements et de dérivations et à la qualité de la mesure?

Le poste des cascades (trop plein dans la rivière Petite Décharge) demande l’arrêt du poste de pompage Taché qui est situé en amont (trop plein dans la rivière Grande Décharge) de façon à répartir la charge déversée à l’environnement. Le poste Taché contient deux surverses (pompes et régulateur) et les déversements du côté des pompes ne devraient jamais être pris en compte car ils ne résultent pas de l’incapacité à pomper le débit nécessaire mais sont plutôt la résultante d’une situation visant à réduire l’impact des déversements à l’environnement.

De plus, le principal problème est que plus nous avons de sites, plus nous sommes pénalisés. C’est ce qui n’est pas compris de la part des médias. Cela ne représente pas l’impact également. Débordement versus l’émissaire touché par le débordement.

(Note de la Fondation Rivières : nous reconnaissons que la Ville de Alma dirige une partie de ses eaux de débordements dans un ouvrage de taille importante, ce qui a pour effet de produire un indice d’intensité plus élevé que celui qui serait calculé si cette partie des eaux n’était pas redirigée avant de déborder. Cette redirection est demandée par le MELCCFP afin de minimiser les impacts sur la rivière Petite Décharge, en débordant plutôt dans la rivière Grande Décharge.)

Votre ville s’est-elle dotée d’objectifs spécifiques visant une diminution nette des fréquences de déversement?

Oui, un plan de gestion de débordements. Également, pour chaque réfection des routes ou des stationnements, nous orientons la conception en favorisant la gestion des eaux pluviales.

Quelles sont les actions menées par votre ville pour optimiser ou augmenter la capacité d’évacuation et de traitement des eaux usées sur votre territoire?

Les actions sont généralement proportionnelles aux programmes de subventions. La séparation des réseaux principalement (note de la Fondation Rivières : les réseaux séparatifs prévoient des conduits différents pour les eaux pluviales et les eaux usées, contrairement aux réseaux unitaires pour lesquels on remarque fréquemment des débordements en cas de forte pluie ou lors de la fonte des neiges) ainsi que la construction d’une nouvelle station de pompage avec conduite de refoulement.

Quelles sont les actions menées par votre ville pour réduire à la source les apports d’eau aboutissant dans le réseau d’égout qui provoquent des déversements?

Séparation des réseaux, réduction des chaussées, exigence de rétention pour les nouveaux promoteurs, distribution de trousses Écofit.

Comment interprétez-vous les résultats du palmarès 2021 en ce qui a trait à l’intensité par habitant, au nombre de jours de déversements et de dérivations et à la qualité de la mesure?

La méthodologie utilisée pour le calcul de l’indice d’intensité par habitant permet de comparer les municipalités entre elles de façon générale, mais elle contient certaines lacunes qui peuvent entraîner un biais dans les résultats. Entre autres, l’indice considère que l’ensemble du débit passant par un ouvrage est débordé, ce qui n’est pas le cas. Au contraire, il n’y a qu’une petite fraction du débit qui est débordée la majorité du temps. De plus, la méthodologie ne tient pas compte de la nature des eaux débordées, qui dicte la charge contaminante dirigée au milieu récepteur. Par ailleurs, la Ville est présentement dans un processus de mise à jour complète des fiches techniques de ces 224 ouvrages de surverses. À terme, ce travail rendra l’indice d’intensité de débordement par habitant de la Ville plus représentatif.

Le nombre élevé de jours où un débordement a été enregistré à la Ville de Québec peut, entre autres, être expliqué par l’effet de la marée sur de petits ouvrages de surverses; 89 des 301 jours où des surverses ont été enregistrées furent causées par le captage de marée. Ces petits ouvrages captent la marée, donc débordent souvent de très petits débits qui ont une faible charge en contaminant. La Ville de Québec travaille activement à solutionner ce problème, et des actions sont présentement en cours.

Bien que la période de fonte de 2021 ait été la moins intense des 15 dernières années, il y a en moyenne environ 300 débordements par année qui sont directement causés par celle-ci; réalité qui est bien différente selon les endroits au Québec.

La qualité des mesures de suivi de la Ville de Québec n’a jamais été aussi bonne qu’elle ne l’est présentement. Tous les ouvrages de surverse sont équipés d’enregistreur électronique de débordement (EED) avec un suivi en temps réel. Les seuls ouvrages qui ne sont pas équipés d’EED sont ceux qui ne peuvent déborder que par des vannes manuelles maintenues fermées. En cas de débordement d’un des ouvrages qui n’est pas équipé d’un EED, un suivi est fait par les opérateurs sur place. De ce fait, une note de A+ pour la qualité des mesures devrait être accordée tel que dans le palmarès 2019.

Votre ville s’est-elle dotée d’objectifs spécifiques visant une diminution nette des fréquences de déversement?

La Ville souhaite améliorer son bilan en la matière. Depuis 1999, la Ville de Québec a construit entre autres 24 réservoirs de rétention totalisant un volume de rétention de 212 000 m3, au coût de 212 millions de dollars. Ces investissements majeurs permettent en moyenne d’éviter le débordement de plus de 5 millions de m3 d’eaux usées vers les cours d’eau sensibles de la ville par année.

La Ville de Québec procède actuellement à la mise en service d’un nouveau réservoir de rétention de 17 000 m3, représentant un investissement de 22 millions de dollars, dans le secteur de l’anse au Foulon, qui devrait permettre à lui seul de soustraire plus de 150 débordements annuels récurrents.
De plus, la Ville de Québec est active et s’est engagée auprès du MELCC pour répondre aux exigences associées aux attestations d’assainissement municipale (AAM).

Par ailleurs, la Ville de Québec cherche à diminuer toutes les sources de contamination afin de redonner aux citoyens l’accès à leurs cours d’eau. Cela passe entre autres par une diminution des débordements, mais aussi par une diminution des autres sources de contaminations telles que les branchements inversés (branchement domestique d’un bâtiment dans le réseau pluvial). Une équipe entière est dédiée à ce travail et a permis de corriger 906 immeubles représentant 2 224 unités de logement, dont les raccordements d’égout étaient inversés (données en date du 27 octobre 2022). Le travail se poursuit et l’objectif de la Ville de Québec est d’éliminer complètement les branchements inversés.

Quelles sont les actions menées par votre ville pour optimiser ou augmenter la capacité d’évacuation et de traitement des eaux usées sur votre territoire?

La Ville de Québec effectue présentement des travaux majeurs afin de mettre à niveau les principaux postes de pompage de son réseau d’égout. Ces travaux augmentent la résilience et la fiabilité des infrastructures permettant de limiter les débordements d’eaux usées.

Le réseau d’interception de la Ville de Québec est géré par un système de contrôle en temps réel qui utilise les prévisions météos ainsi que des instruments sur le réseau pour maximiser les volumes d’eaux usées traitées aux stations d’épurations et les volumes d’eaux usées accumulées dans les réservoirs de rétention, et ce, afin de minimiser les débordements d’eaux usées lors d’un événement pluvieux. Un travail continu est fait sur ce système afin de le raffiner et de le bonifier.

Quelles sont les actions menées par votre ville pour réduire à la source les apports d’eau aboutissant dans le réseau d’égout qui provoquent des déversements?

La Ville procède par opportunité afin de réduire les apports en eaux pluviales au réseau d’égout. Chaque projet de réaménagement est analysé afin que soient intégrées des infrastructures vertes permettant la réduction d’apport pluvial ou la séparation des réseaux d’égouts. Par ailleurs, lors du développement et du redéveloppement de lots privés, une régulation des débits d’eaux pluviales doit être faite pour limiter les apports aux réseaux.

De plus, la Ville de Québec travaille activement à la recherche et à l’élimination d’eaux parasitaires (eaux provenant d’infiltration dans le réseau ou d’apports illicites : raccordements de gouttières, ruissellement, etc.) dans les réseaux d’eaux usées par tests à la fumée et mesures de débits en réseau. Au cours des dernières années, la Ville de Québec a procédé à la construction de collecteurs pluviaux majeurs pour séparer des secteurs unitaires.

En résumé, la ville de Québec travaille activement à améliorer la performance environnementale de son réseau d’assainissement. Le support financier des paliers gouvernementaux supérieurs est important afin de permettre cette mise à niveau. Ainsi, la Ville de Québec pourra atteindre son objectif de redonner aux citoyens l’accès à leurs cours d’eau.

Comment interprétez-vous les résultats du palmarès 2021 en ce qui a trait à l’intensité par habitant, au nombre de jours de déversements et de dérivations et à la qualité de la mesure?

Ils sont plus représentatifs de notre réalité et de nos efforts comparativement à 2020.

Votre ville s’est-elle dotée d’objectifs spécifiques visant une diminution nette des fréquences de déversement?

Oui, plusieurs programmes correctifs qui seront à réaliser et en relation avec notre attestation d’assainissement municipale.

Quelles sont les actions menées par votre ville pour optimiser ou augmenter la capacité d’évacuation et de traitement des eaux usées sur votre territoire?

Fonctionnement à deux pompes à nos postes PP1 et PP4. Augmenter la capacité de pompage vers les étangs à notre poste PP principal (pré-traitement).

Quelles sont les actions menées par votre ville pour réduire à la source les apports d’eau aboutissant dans le réseau d’égout qui provoquent des déversements?

Recherche de fuites et d’infiltrations, séparation de réseaux, colmatage de conduites et regards.

Palmarès des déversements d'eaux usées

Consultez le plus récent palmarès des déversements d’eaux usées, sur la base de l’indice d’intensité des déversements, ainsi que la carte interactive à partir de laquelle est développé le palmarès.

Historique des déversements d’eaux usées au Québec

Découvrez l’évolution des performances des 700 municipalités du Québec de 2017 à 2021, toujours sur la base de l’indice d’intensité des déversements.

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