Rivière Kipawa
Crédit photo : Guillaume Rivest/Karavaniers
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La rivière Kipawa s’étend parmi les conifères et les grands espaces indomptés du Témiscamingue. Loin des grands centres, la Kipawa se mérite : il faut consacrer 7 heures de route depuis Montréal et 10 heures depuis Québec pour l’atteindre! C’est une beauté intouchée, voire sauvage, qui se déploie sous les yeux de quiconque ose s’y aventurer.
Connaissez-vous la rivière Kipawa?
Nom Abénaqui
Kipawa ou Kebawek Sipi (« rivière fermée »)
Longueur
301 km
Source
Lac Dumoine
Région
Abitibi-Témiscamingue
5 977 km2
La Kipawa, le parc d’Opémican et sa Grande Chute
La rivière Kipawa se faufile aux abords du parc national d’Opémican, inauguré en 2018, avant de se jeter dans le lac Témiscamingue. Ce parc de la SÉPAQ comporte trois secteurs, dont celui de la Rivière-Kipawa, accessible à partir de Laniel. On peut y pagayer sur la rivière et le lac Kipawa et surtout, admirer sa Grande Chute.
Le lac Kipawa : un réservoir et ses barrages
La rivière Kipawa parcourt le lac du même nom, qui est en fait un réservoir géré par le Centre d’expertise hydrique. Deux barrages permettent d’y monter et d’y abaisser le niveau – de 2 m en moyenne par année – selon les besoins hydroélectriques sur la rivière des Outaouais. Il s’agit du barrage de Kipawa, dont l’eau file vers le ruisseau Gordon, et du barrage de Laniel, où l’eau s’échappe vers la rivière Kipawa… et sa Grande Chute du parc national d’Opémican!
Crédit photo : Guillaume Rivest/Karavaniers
Quels sont les enjeux environnementaux?
Construction de petites centrales hydroélectriques
La rivière Kipawa est visée par le projet de petites centrales hydroélectriques Onimiki. Le potentiel envisagé de 67 MW de puissance est bien peu en comparaison à celui que pourrait fournir d’autres sources d’énergie. Les promoteurs du projet Onimiki avaient décidé de reporter le projet en 2022, mais il est revenu d’actualité en mars 2024 avec le dépôt d’un projet de construction de deux centrales pour un coût de 475 millions de dollars. À l’heure actuelle, la socitété Onimiki reconnait que le projet pourrait avoir un impact sur le débit de la rivière et donc sur son caractère naturel et son usage récréotouristique. Les promoteurs prétentent pouvoir atténuer leur impact mais les inquiétudes demeurent pour plusieurs citoyen.ne.s du Témiscamingue qui déplorent le manque de transparence des promoteurs dont la MRC, qui manque à son devoir en matière d’acceptabilité sociale. L’Organisme de bassin versant du Témiscamingue (OBVT) s’inquiète de l’impact de la réduction du débit de la rivière Kipawa qui passe dans le parc Opémican. Ce projet de centrale hydro-électrique est présentement en évaluation environnementale.
Interpeller le gouvernement pour protéger les dernières rivières sauvages des barrages
La Fondation Rivières a été interpellée par un membre des Amis de la rivière Kipawa pour étudier le dossier Onimiki et ses impacts sur la rivière Kipawa et le ruisseau Gordon. Considérant le report du projet, la Fondation souhaite assembler les critères environnementaux que devraient inclure les appels d’offres d’Hydro-Québec.
Puis, tout comme pour la rivière Magpie, la Fondation défend la Kipawa de façon « macro » au moyen de campagnes de sensibilisation, d’analyses, de recommandations et de mémoires (La Romaine, 11e chute de la rivière Mistassini, Val-Jalbert, etc.).
Depuis la foulée de la sortie du documentaire Après la Romaine, la Fondation Rivières et des collaborateurs se sont unis pour inciter le gouvernement à réaliser la transition énergétique en respect des dernières rivières sauvages.
Pérennité du caractère naturel
Outre la construction potentielle de centrales hydroélectriques, la région à proximité de la rivière Kipawa reste relativement intouchée par le développement industriel, à l’exception de projets d’exploitation forestière et le projet minier de terres rares Zeus (des éléments indispensables aux nouvelles technologies). Quant au développement immobilier, l’augmentation du nombre de résidences implique plus d’activités sur les rivières, incluant l’artificialisation des bandes riveraines et l’installation de fosses septiques. Notons que le développement doit se faire en concertation avec les communautés autochtones telles que les communautés d’Eagle Village et Wolf Lake qui « jugent nécessaire d’émettre un consentement préalable et éclairé avant de quelconques développements ». Bref, il est important de faire un partage des usages au profit de l’environnement et dans le respect des communautés autochtones.
Crédit photo :Guillaume Rivest/Karavaniers et Mathieu Dupuis SÉPAQ
Peut-on se baigner dans la rivière Kipawa?
Selon Tourisme Abitibi-Témiscamingue, il existe plusieurs points de baignade sur ses trajets suggérés de navigation en canot ou en kayak. Sur le pagaie-parcours du Kipawa Sud, on retrouve la plage de l’île La Tortue dans le Chenal Bélanger et celle de la pointe de sable du Chenal Bélanger de l’île La Tortue. Celui du lac des Loups au lac Sairs offre six accès à la baignade : la pointe de sable de la rive ouest du lac Sairs, la plage de l’île de l’Amazonite, la longue plage de la pointe de la rivière Kipawa, les plages est et ouest de l’île centrale et la mini plage!
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Les organisations qui s'impliquent sur le terrain
Ainsi que Les amis de la Rivière Kipawa et l’Association des riverains des lacs Tee et du Moulin
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Sources
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