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Baignade à Montréal, Habitat 67 - Sophie Lachance - Se baigner à Montréal

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
POUR DIFFUSION LE MERCREDI 29 JUIN À 8 H 00

 

Montréal, le 29 juin 2022 – À l’approche du Grand Splash au Vieux-Port de Montréal et de l’ouverture officielle du bassin portuaire au Port de Québec ce vendredi 1er juillet, Fondation Rivières dévoile une carte répertoriant 51 sites où la qualité de l’eau, près des berges, permet de se baigner à Montréal. À la lumière de ces données, la Ville a tout ce qu’il faut pour devenir un modèle nord-américain d’accès aux berges.

Se baigner à Montréal : Fort potentiel d’est en ouest

La Fondation a analysé les données colligées depuis près de 20 ans par le Réseau de suivi des milieux aquatiques (RSMA). Cette analyse révèle qu’il y a 51 lieux accessibles à partir des rives de l’île de Montréal où au moins 90 % des prélèvements montrent une bonne qualité de l’eau pour la baignade en temps sec. À titre indicatif, le RSMA a échantillonné 103 sites en 2021. Les lieux baignables se concentrent essentiellement dans l’ouest de l’île, que ce soit dans le fleuve Saint-Laurent ou dans la rivière des Prairies. Il existe néanmoins dans l’est quelques endroits où la qualité de l’eau se prête à la baignade. 

Les problèmes de contamination en temps sec sont généralement causés par des problèmes de raccordements inversés, c’est-à-dire de conduites d’égouts résidentielles ou commerciales branchées au réseau pluvial. Cela fait en sorte que des eaux usées sont rejetées dans les cours d’eau sans traitement. Il s’agit d’un phénomène connu de la Ville de Montréal depuis de nombreuses années. La baignade en zone urbaine est souvent impossible après de fortes pluies, qui s’accompagnent de débordements d’eaux usées, affectant la qualité de l’eau. 

Résilience face aux changements climatiques

Grâce à son caractère insulaire et à la qualité de son eau riveraine, Montréal a tout pour devenir un modèle d’accessibilité aux cours d’eau. Pourtant, il n’existe présentement sur son territoire que trois accès publics à la baignade sans frais : à la plage de Verdun, au parc-nature du Cap-Saint-Jacques et au parc-nature du Bois-de-L’Île-Bizard. La Ville ne prévoit que trois projets d’ouverture de zones de baignade dans le fleuve : au futur Parc riverain de Lachine, au parc de la Promenade Bellerive et à la Plage de l’Est, ce dernier étant compromis par la présence potentielle du chevalier cuivré, une espèce menacée d’extinction. 

« S’il y a autant d’endroits où l’eau est propre, comment se fait-il qu’il y ait si peu de projets d’accès à l’eau à Montréal? Au-delà des plages, il y a toutes sortes d’aménagements qui pourraient être faits pour permettre des activités comme le kayak, le canot, la planche à pagaie et même le surf de rivière. Qu’est-ce qu’on attend pour permettre aux citoyens et aux citoyennes d’en profiter? », se questionne le directeur général de Fondation Rivières, André Bélanger. 

Rappelons que permettre au public de se rafraîchir en période de canicule s’inscrit dans le Plan stratégique 2030 de la Ville de Montréal, qui s’est engagée à poser des gestes concrets en matière d’adaptation aux changements climatiques, tout en mettant l’accent sur les populations les plus vulnérables.

Bain portuaire à Québec : réclamer l’équivalent à Montréal

L’ouverture officielle du bassin Louise à Québec ce vendredi 1er juillet coïncide avec la tenue du Grand Splash au Vieux-Port de Montréal, un événement où de nombreux citoyens et citoyennes se jettent à l’eau pour y revendiquer un accès à la baignade. L’eau du Vieux-Port de Montréal fait partie des lieux ciblés dont la qualité de l’eau est adaptée à la baignade. 

Méthodologie et précisions

La présente analyse de Fondation Rivières est basée sur les données du RSMA de la Ville de Montréal, prélevées en période estivale, de 2003 à 2021. Seuls les sites où l’échantillonnage s’est échelonné sur un minimum de cinq années consécutives, dont une partie s’inscrit durant les dix dernières années, ont été retenus. 

Au Québec, les normes de concentration en coliformes fécaux pour la baignade sont établies à un maximum de 200 UFC/100mL (Unité Formant Colonie). Un temps sec est associé à une période sans pluie au minimum 48 heures avant le prélèvement. La Fondation aurait espéré pouvoir analyser les données dans le secteur de Laval, mais la ville de Laval ne rend pas publiques ces informations. Sont exclus les paramètres relatifs au débit de l’eau et à la sécurité des installations d’accès.

 

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Source :

Sophie Lachance
Chargée aux communications et à la mobilisation
Fondation Rivières
514-272-2666, poste 307

Photo : Dominique Tosini

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