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Montagne Noire

Dans un article publié le 4 mai dernier, nous avons soulevé les répercussions qu’aurait le projet immobilier du Domaine de la Montagne Noire sur les milieux humides et hydriques du lac Archambault. Nous avions communiqué ces inquiétudes dans une lettre adressée au conseil municipal de Saint-Donat le 11 avril dernier, mais la lettre est restée sans réponse. Le lendemain de notre publication, le directeur général adjoint de la municipalité et directeur du développement durable a tenu à rectifier certains faits que nous jugeons essentiels de partager pour une compréhension adéquate de la situation.

Aucun empiétement sur les milieux humides 

Avant tous travaux de cette envergure, la municipalité de Saint-Donat exige des promoteurs de fournir une caractérisation du terrain afin de repérer les milieux hydriques et humides. Dans ce cas-ci, les travaux actuels et projetés du projet résidentiel de 38 chalets et du complexe hôtelier se situent à un minimum de 60 mètres des milieux humides. À titre comparatif, c’est quatre à six fois plus éloigné de la rive que ce que les exigences réglementaires prévoient pour toute construction, selon la pente du terrain.

Ce sont les accès à l’eau qui pourraient être implantés dans des milieux humides, pour lesquels le promoteur devra demander des autorisations supplémentaires. En bref, ici, il n’y a eu aucun empiétement sur les milieux humides.

Milieux humides près du chemin Régimbald le 6 mai 2022.

En ce qui concerne le lot identifié en tant que zone de première priorité de conservation* projetée par la MRC de Matawinie, situé en bordure du chemin de Régimbald, Saint-Donat affirme qu’aucun travaux n’a été entamé sur ledit lot. Son logiciel d’émission des permis est à l’origine d’un malentendu. 

En rouge : le lot identifié en tant que zone de première priorité projetée par la MRC de Matawinie, où aucuns travaux n’a été entrepris, assure Saint-Donat. En bleu : zone où des travaux ont été effectués pour aménager un stationnement municipal.

Épisode d’érosion 

Il y a bel et bien eu érosion de sédiments fins jusque dans les milieux humides lors du premier jour des travaux, à la suite d’une forte pluie. Après la publication de notre article, une demande a été faite par la municipalité de Saint-Donat pour que le promoteur ajoute un bassin de sédimentation à la base du chemin des travaux de manière préventive de sorte à intercepter tout ruissellement de sédiments en cas de pluies diluviennes. 

Des citoyens et citoyennes ont alerté le Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) suite à un autre déversement de sable dans un marais le 1er mai dernier. Nous avons mentionné cette information à la municipalité, qui n’avait pas eu connaissance de cet événement, et qui assure faire des inspections de façon régulière. 

Risque d’eutrophisation du lac Archambault? 

En jetant un coup d’œil aux données physicochimiques de l’eau prélevée dans le lac Archambault à l’été 2021, on constate que la qualité de l’eau est bonne. Quantité de phosphore, de chlorophylle et de carbone organique dissous : pas de dégradation à noter depuis les dix dernières années non plus. 

Est-ce que le projet du Domaine de la Montagne Noire pourrait à lui seul compromettre l’état de santé du lac Archambault, dans la mesure où il y aurait de nouveaux usagers et usagères de bateaux à moteur? C’est peu probable. Qui plus est, la municipalité impose des postes de lavage des bateaux obligatoires pour contrer l’introduction d’espèces exotiques envahissantes. La mise en place d’une réglementation encadrant la navigation des bateaux à moteur pourrait certes contribuer à l’amélioration des écosystèmes aquatiques à long terme. 

Crédit: Elisa Serret/Radio-Canada

Le projet de la Montagne Noire s’intègre à la vision de développement récréotouristique de Saint-Donat, dont celle de développer de l’hébergement touristique autour d’un des attraits de la municipalité, comme le sentier national de la Montagne Noire. Évidemment, tout développement vient avec son lot de problématiques, mais tout laisse croire que ce projet-ci se fait dans le respect de pratiques environnementales respectueuses des milieux humides et du lac Archambault.

*Les priorités de conservation sont définies dans les Plans régionaux des milieux humides et hydriques (PRMHH). Il s’agit d’un document de réflexion stratégique qui vise à intégrer la conservation des milieux humides et hydriques (MHH) à la planification de l’aménagement du territoire, en favorisant un développement durable et structurant. Le dépôt du PRMHH est prévu à l’été 2022. Il sera adopté puis appliqué subséquemment.

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