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COMMUNIQUÉ DE PRESSE
POUR DIFFUSION À 7H LE 26 OCTOBRE 2023

 

Montréal, le 26 octobre 2023 – La Fondation Rivières rend public le classement des municipalités quant à l’intensité de leurs déversements d’eaux usées rejetés sans traitement dans les lacs et rivières du Québec. La province a connu 57 263 déversements en 2022, au-delà des 36 391 déversements notés en 2021, année au cours de laquelle il y a eu exceptionnellement peu de précipitations. On observe cela dit une légère amélioration sur la période couverte par le palmarès (2017 à 2022) pour toutes les régions administratives, à l’exception de Montréal et des Laurentides.

Parmi les 10 plus grandes villes de la province, Trois-Rivières, Longueuil et Terrebonne affichent respectivement les meilleures améliorations pour la période 2017-2022. Parmi toutes les villes et municipalités, les meilleures améliorations vont à Plessisville, Beauharnois et Sainte-Marie. À l’opposé, Thetford Mines, La Tuque et Lacolle présentent les dégradations les plus importantes.

Intensité des déversements élevée en Montérégie

Malgré une légère amélioration, la Montérégie est la région qui présente l’intensité des déversements la plus élevée depuis 2017, jusqu’à six fois plus importante que Montréal en 2022. L’intensité tend à augmenter notamment au bassin de La Prairie (qui comprend La Prairie, Delson, Candiac, Saint-Constant, Sainte-Catherine), Saint-Hyacinthe, Saint-Jean-sur-Richelieu, Saint-Bruno-de-Montarville et Châteauguay. La Prairie a fait preuve d’audace en imposant un moratoire sur le développement immobilier sur son territoire pour limiter la pression sur son réseau, et recherche des solutions à long terme, un exemple de saine gestion environnementale. Avec les changements climatiques, les précipitations extrêmes ajouteront de la pression sur les réseaux d’égouts, accentuant le phénomène des déversements.

Déversements mesurés à l’aveugle sans sanction

Encore trop de municipalités n’ont pas mis à niveau leurs ouvrages avec un enregistreur électronique de débordement (EED) tel que prescrit par le Règlement sur les ouvrages municipaux d’assainissement des eaux usées, en vigueur depuis 2014. Résultat : on connaît mal les durées réelles des déversements, ce qui rend le portrait de la situation incomplet et impossible à corriger adéquatement. Le ministère de l’Environnement (MELCCFP) n’a imposé à ce jour que six sanctions aux 194 villes et municipalités en infraction, selon le Registre des sanctions administratives pécuniaires.

Le Québec n’a pour le moment pas d’objectif global de réduction des déversements d’eaux usées. Le MELCCFP demande aux municipalités de ne pas en augmenter le nombre au-delà de celui de 2013 et leur accorde même jusqu’en 2030 pour y arriver.

Impacts des déversements

Les déversements d’eaux usées présentent une menace pour les espèces aquatiques et, plus largement, pour la biodiversité. Les déversements peuvent nuire aux espèces aquatiques en les exposant à des microbes et en les privant d’oxygène. Ils affectent les prises d’eau potable et font grimper la facture du traitement si les prises d’eau potable se trouvent à proximité des rejets. Dû aux risques d’exposition à la bactérie E. coli présente dans les eaux usées, les déversements limitent également la baignade et les activités nautiques.

À propos de l’indice d’intensité des déversements

Le palmarès s’appuie sur les données du MELCCFP disponibles depuis 2017. L’indice d’intensité des déversements par habitant a été développé par la Fondation Rivières. Il s’agit d’un indicateur qui tient compte de la durée des déversements et de la taille de l’ouvrage qui déborde. Cette année, une durée de déversement de 24h a été appliquée pour chaque événement survenant dans un ouvrage non pourvu d’un EED.

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Source
Photo de Sophie Lachance

Sophie Lachance

Responsable des communications et de la mobilisation
Fondation Rivières
514-272-2666, poste 307

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