La Fondation Rivières a déposé un mémoire au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) concernant la construction d’une centrale hydroélectrique sur la 11e chute de la rivière Mistassini.
Un projet appauvrissant et de destruction environnementale durable
La Fondation Rivières a demandé la tenue d’audiences publiques sur ce projet afin que la population puisse y exprimer ses préoccupations, ses valeurs, pour elle-même et pour les générations futures sur ce projet qui origine d’une politique énergétique désuète des années 2000 et qui fut mise au rancart par le gouvernement en 2013. Le projet a refait surface suite à un engagement électoral qui venait à nouveau reconduire ce que le gouvernement précédent avait arrêté, sans autre explication que de vouloir soutenir le développement régional.
Une participation citoyenne à l’étude de ce dossier exigeait une détermination marquée afin de comprendre et compléter l’information manquante au dossier, et de mettre en évidence celles qui contredisent certains faits avérés. Nous saluons toutes les personnes et groupes qui ont vaillamment contribué au débat, à même leurs propres ressources et dans un bref laps de temps. Il nous faut cependant souligner que des intervenants n’osent pas se prononcer sur ce projet par crainte de représailles du milieu.
Pour sa part, le promoteur a dépensé à même les fonds publics 2,6 M$ au cours des quatre dernières années à bâtir une volumineuse étude d’impacts qui ne fournit cependant pas certaines informations. En contrepartie, la Fondation Rivières, avec des ressources financières très limitées, souhaite contribuer en y apportant une analyse inédite. Malgré l’absence de réponses à plusieurs questions et la production de réponses tardives et incomplètes à d’autres, le mémoire rassemble, croyons-nous, l’essentiel des orientations qui devraient permettre à la Commission de produire un rapport devant répondre à tous les enjeux.
Le mémoire contient notamment en annexe une analyse économique des enjeux récréotouristiques. L’ensemble de notre contribution est le fruit de connaissances acquises au cours des dernières années dans l’étude de différents projets similaires. Nous souhaitons que la Commission produise un rapport reposant essentiellement sur les lignes directrices du développement durable. La décision finale, d’ordre politique, pourra reposer quant à elle, sur d’autres critères.