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Groupe de personne qui se mobilise pour une cause Thomas De Luze Unsplash

Le 24 septembre, c’est un rendez-vous mondial pour exprimer l’urgence d’agir pour le climat. Le dernier rapport de l’ONU est clair: nous nous dirigeons vers un naufrage climatique si on s’en tient aux timides engagements déjà pris par les pays. Nous sommes proches d’un point de non-retour dans la montée de la température moyenne du globe et des dommages considérables qui en découlent se font déjà sentir. À la Fondation Rivières, nous les observons déjà sur le terrain.

Entre étiages et inondations

Les changements climatiques constituent des perturbations d’équilibre et le Canada, surtout au Nord, se réchauffe plus vite que le reste de la planète. Or, ces perturbations sont telles qu’il sera de plus en plus difficile de répondre à leur ampleur.

Nos rivières en souffrent en traversant deux extrêmes hydrologiques, parfois durant une même année.

De spectaculaires débordements
Débordement de la Rivière des Prairies à Cartierville en 2017. Source: Indrid Cold

Le changement de régime de précipitation ainsi que l’accélération de la fonte des neiges a amené son lot d’inondations printanières ces dernières années. Rappelons-nous le Saguenay en 1996, la rivière Richelieu en 2011, ou encore la rivière des Prairies en 2017. On ne peut plus se contenter de simplement éviter les constructions en zones inondables, mais il faut agir vigoureusement pour combattre l’érosion des côtes. Le Québec n’est clairement pas adapté à un nouveau régime climatique qui peut comporter des crues extrêmes. Cette année à travers le monde, nous avons aussi pu les observer en Allemagne, en Inde, en Chine ou aux États-Unis. Que risquons-nous l’année prochaine?

De plus, les aménagements actuels avec l’imperméabilisation des sols et le drainage excessif affectent la résilience de nos rivières face à ces changements. Sans végétation ou sol adéquat pour filtrer et contenir l’eau, les réseaux d’égouts et les rivières sont davantage portées à déborder. Il faut donc repenser notre rapport avec l’aménagement du territoire et les bandes riveraines afin de minimiser les crues.

Étiage, climat et niveau des rivières à la baisse

Le phénomène inverse se produit en été: les points les plus bas des niveaux d’eau, soit les étiages, prendront de l’importance suite à l’augmentation de l’évaporation de l’eau et des sécheresses estivales. Les rivières et le Saint-Laurent ont connu une baisse inquiétante cette année et les écosystèmes aquatiques sont affectés.

En effet, lors d’un étiage extrême, la baisse du niveau d’eau atteint des records, le débit devient minime, et les poissons et autres êtres vivants de l’écosystème riverain et fluvial deviennent exposés à une eau trop basse, trop chaude, trop ensoleillée, avec des concentrations de contaminants plus élevées. Et il va de soi que les sources d’eau potable et nos activités qui dépendent de la rivière sont ainsi mises à mal.

Marchez avec nous!

Il est temps d’intervenir rapidement pour la justice climatique, mais aussi pour nos cours d’eau afin que les régimes naturels des rivières reprennent le dessus. Rejoignez-nous afin de vous faire entendre.

La marche à Montréal dans le cadre de la grève mondiale pour le climat débutera à 13 h, devant le Monument à Sir George-Étienne Cartier. On se voit là-bas?

Pour en savoir plus sur l’expédition de Laura et Yasmine sur la rivière Moisie

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