C’est aujourd’hui que le premier ministre Couillard inaugurera la centrale hydroélectrique sur le site historique de Val-Jalbert.
L’opposition au projet de construction de la centrale hydroélectrique sur le site historique de Val-Jalbert a toujours été majoritaire dans la population régionale selon tous les sondages indépendants réalisés dans la région en cours de projet. Les citoyens qui se sont mobilisés ont de plus obtenu le soutien de nombreux groupes environnementaux. Après la Fondation Rivières, Nature Québec et Greenpeace Québec, les voix se sont multipliées et une vingtaine d’organismes nationaux ont cosigné la lettre « Pour le respect de la Politique nationale de l’eau » adressée à la Première ministre et au ministre de l’Environnement de l’époque demandant le respect des principes d’une saine gestion de l’eau. L’ensemble de ces groupes représente plus de 150 000 membres et sympathisants, et 500 organismes fédérés.
La population peut aujourd’hui constater le résultat qui a donné naissance à une chute fantôme, asséchée 79 % du temps. Son débit sera effectivement dorénavant réduit jusqu’à 2,5 % de son débit naturel moyen. Le potentiel de développement des lieux basé sur cet attrait touristique majeur est désormais compromis. Le bâtiment « d’allure moderne » dénoncé par le ministère de la Culture et des communications n’aidera d’ailleurs en rien cette situation.

Cette dévastation coûtera aussi très cher à Hydro-Québec : des pertes de plus de 80 M$ sur 20 ans, soit 4 M$ de pertes annuelles qui devront être payées par les clients d’Hydro-Québec. La dénonciation de cet aspect économique a même réuni dans une conférence de presse historique François Legault de la Coalition Avenir Québec et Amir Khadir de Québec Solidaire. Le prix payé par Hydro-Québec passera de 8,3 ¢/kWh en 2015 à 13,6 ¢/kWh en 2034, plus les frais de transport, de distribution et d’emmagasinement estimés 4,0 ¢/kWh, pour un coût total de 12,3 à 17,6 ¢/kWh… alors que le prix de vente à l’exportation n’est actuellement que de l’ordre de 5 ¢/kWh. La Commission sur les enjeux énergétiques du Québec a d’ailleurs confirmé l’existence de surplus d’électricité jusqu’en 2027 et recommandé d’arrêter tout nouveau projet d’augmentation de la capacité de production d’électricité.
- Lire notre communiqué complet
- Consulter notre mémoire, déposé au BAPE en 2012
- Consulter l’argumentaire préparé par la Coalition pour la Sauvegarde de la Ouiatchouan à Val-Jalbert (CSOV)
Photos : Société de l’énergie communautaire du Lac-Saint-Jean