COMMUNIQUÉ DE PRESSE
POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
Montréal, le 9 novembre 2015 – Le rapport des experts mandatés par Environnement Canada concernant le déversement d’eaux usées projeté par la Ville de Montréal, indique que les conséquences seraient suffisamment importantes pour recommander l’usage d’un bateau-citerne et l’installation d’unités mobiles de traitement, en plus de faire la cueillette des déchets sur le parcours du panache pendant le déversement.
L’idée d’utiliser des bateaux-citernes est accueillie positivement par la Fondation Rivières, d’autant plus que le Groupe Desgagnés, qui possède une flotte de huit navires pour le transport de vracs liquides, a confirmé que cette option est plausible sous certaines conditions de faisabilité. Des navires sont disponibles à un prix raisonnable. Cette information n’était pas documentée au rapport, notamment à cause du court délai imposé.
Il faut souligner que les experts ont eu un mandat limité, notamment de comparer les impacts entre un déversement planifié ou un déversement non-planifié.
Le questionnement est ailleurs, insiste la Fondation Rivières :
- Quels sont précisément les travaux qui nécessitent de vider l’intercepteur Sud-Est?
- Quels travaux peuvent être réalisés sans vider l’intercepteur?
- Quels dommages, exactement, peuvent survenir à la station d’épuration ou ailleurs sur le réseau d’interception?
- Quels sont les équipements vulnérables?
- Combien d’équipes de travail sont prévues par l’Entrepreneur et la Ville?
- Quel est la séquence de travail et son échéancier?
- Quels moyens techniques ont été prescrits pour accélérer les travaux?
- Quelles autres méthodes sont utilisées dans le monde dans des situations similaires?
Les experts, faute d’information, ont inévitablement dû conclure qu’il « semble » urgent d’effectuer des travaux dans l’intercepteur Sud-Est, mais ne les décrivent pas, se fiant à la Ville.
En somme, le rapport aurait dû être en mesure d’assurer à la population que l’urgence et la quantité d’eaux usées déversées soient pleinement justifiées. Rien n’a été qualifié ni quantifié autrement qu’avec des généralités.
Catherine Huard, directrice générale, se dit déçue de l’absence de conclusion du rapport : « Le rapport est essentiellement une comparaison de risques théoriques, alors qu’il aurait été primordial d’obtenir l’avis d’experts qui ont déjà eu à régler de tels problèmes, y compris d’entrepreneurs spécialisés ». Elle réitère également que les gouvernements doivent forcer le paiement de compensations sur les débordements d’eaux usées non traitées. Une mesure incitative permettrait de réduire le temps et les volumes de déversement. « Les municipalités doivent payer pour leur pollution, et non uniquement l’envoyer chez leurs voisins en aval! », conclut-elle.
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Pour informations :
Alain Saladzius
Président
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