COMMUNIQUÉ DE PRESSE
POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
Montréal, le 3 février 2016 – Le bilan jovialiste du déversement de 4,9 milliards de litres d’eaux usées, au lieu des 8 milliards prévus initialement, ne présente pas d’informations sur plusieurs des événements qui ont mené au « flushgate ». La Fondation Rivières maintient ses demandes d’informations à l’égard des décisions prises et des efforts réalisés pour minimiser le déversement. Elle estime que le déversement aurait dû être moindre.
La Fondation Rivières rappelle que les travaux ont d’abord été justifiés pour permettre l’aménagement de la chute à neige Riverside. La problématique de l’enlèvement des cintres fut connue subséquemment et ce contrat fut confié à Entreprises Michaudville. Combien de travailleurs y ont-ils été affectés? Y a-t-il eu 4 équipes de travail simultanément aux 4 séries de cintres à enlever, et ce 24 heures par jour? Cet entrepreneur a-t-il procédé à l’installation des murs préfabriqués simultanément afin de réduire les déversements? Pourquoi des déversements additionnels sur quatre jours pendant 9 heures ont-ils été faits de jour, et non de nuit, alors que les égouts contiennent moins de pollution et que ces eaux venaient essentiellement du centre-ville? Y a-t-il eu des montants supplémentaires non prévus alloués pour accélérer les travaux?
Le bilan jovialiste de la Ville s’attarde sur des éléments qui étaient déjà prévus: faible impact sur les prises d’eau, l’absence de poissons morts, panache concentré en rive nord, plan de communication déficient, manque d’acceptabilité sociale, etc. Or, le bilan ne montre pas d’image aérienne de la rive sud de l’Ile pendant le déversement. Il mentionne la récupération de seulement 3 mètres cubes de déchets, ce qui apparaît irréaliste; il manquait sûrement des équipes de cueillette! Il passe sous silence plusieurs aspects et un rapport indépendant du MDDELCC devrait être produit.
Catherine Huard, directrice générale, réitère la position de la Fondation Rivières à l’effet que le gouvernement du Québec doit imposer le paiement de compensations sur les débordements d’eaux usées non traitées. Cette mesure incitative permettrait de réduire le temps et les volumes de déversement. « Les municipalités doivent payer pour leur pollution, et non uniquement l’envoyer chez leurs voisins en aval! » conclut-elle.
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Pour informations :
Alain Saladzius
Président
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