COMMUNIQUÉ DE PRESSE
POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
Montréal, le 21 octobre 2015 – La Fondation Rivières dénonce l’autorisation gouvernementale de construire une centrale hydroélectrique sur la 11e chute de la rivière Mistassini au Lac-Saint-Jean, dans le comté du premier ministre Couillard. Le gouvernement ferme ainsi délibérément les yeux sur une multitude de conséquences de même que sur la gestion occulte de la Société de l’énergie communautaire du Lac-Saint-Jean (SECLSJ) qui pilote le dossier. D’importantes conclusions du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) n’ont pas été prises en compte et l’analyse gouvernementale est erronée quant aux retombées économiques réelles du projet.
Ainsi, à la lecture même du communiqué et du tableau synthèse des « exigences » relatives au projet, produit par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC), on constate que l’autorisation repose essentiellement sur des «suivis» des conséquences des travaux. Par exemple, en ce qui concerne les embâcles de glace appréhendées, le promoteur n’a eu qu’à s’engager à bien gérer la problématique et le tour sera joué. Il s’agit de la même approche irresponsable utilisée dans le dossier du déversement des eaux usées de la Ville de Montréal, pour lequel le MDDELCC s’est conforté en demandant des analyses de l’eau
polluée du fleuve pendant le déversement afin d’en connaître l’impact
La Fondation Rivières a pourtant écrit au ministre Heurtel en septembre dernier pour l’informer de ces enjeux. Aucune réponse sur le fond n’est parvenue.
Parmi les questions fondamentales, celle concernant la justification du projet demeure. Comment le gouvernement peut-il justifier de subventionner le développement régional par l’achat d’électricité à un prix trop élevé? De tels projets occasionnent un déficit pour Hydro-Québec alors que le gouvernement coupe dans les budgets des services publics. Aussi, comment se fait-il que le gouvernement finance un organisme tel la SECLSJ qui ne respecte pas les lois municipales en attribuant de lucratifs contrats de services professionnels sans appel d’offres et refuse systématiquement l’accès à l’information sur son administration?
La Fondation Rivières interpelle donc le gouvernement à ne pas donner les autres autorisations requises pour ce projet, dont l’autorisation du financement par règlement d’emprunt.
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Pour informations :
Alain Saladzius
Président
514 924-2013
presidence@fondationrivieres.org